Attaquée par la mérule, Notre-Dame de la Visitation situé à Gruson est fermée depuis novembre 2015, depuis que de gros morceaux de plâtre se sont détachés du chœur. La structure doit être traitée en profondeur, trois ans après un toilettage intérieur. La réouverture est prévue pour la messe de minuit, le 24 décembre.
L’église Notre-Dame avait déjà subit d’importants dégâts dans les années 1980 à cause de cette peste blanche. Tout le monde la pensait guérie jusqu’à ce que la mérule, ce champignon qui ravage le bois, réapparaissent dans une autre partie de l’édifice…
« Il n’y avait aucun moyen de savoir que la mérule était là. Elle a dévasté le bois qui soutenait le plâtre », argumente Aimé Duquenne, le maire de Gruson. Et elle a éclaté au grand jour en dispersant des blocs de staff dans le chœur.
La semaine précédant cet effondrement, 200 à 300 personnes, plus des choristes, se pressaient à l’église pour un concert. Heureusement, l’édifice état vide lors de l’effondrement.
Le maire a dû convaincre les assurances que la mérule était auparavant invisible. Il a obtenu un remboursement partiel de ces travaux qui avaient coûté 450 000 € à la commune. Toute la charpente a été changée, ou vérifiée. « L’entreprise spécialisée traite les bois par injection et pulvérisation, à chaque étape du chantier. Ceux qui sont trop abîmés sont changés », décrypte Jacques Durieu, adjoint aux travaux.
À l’extérieur, les couvreurs remplacent les vieilles tuiles abîmées par des ardoises toutes neuves. « Les travaux sur le clocher sont achevés. Nous avons décidé de lui rendre son aspect originel, celui de 1780, sans ses chéneaux. La dernière grande rénovation de 1957 avait un peu abîmé l’église », analyse l’adjoint qui passe sur le chantier tous les jours.
Les fondations prennent l’eau
Car l’élu redoute une nouvelle mauvaise surprise. Le chantier a ainsi révélé que les fondations prenaient l’eau. La commune a dû les consolider avec des injections de résine. Pour l’instant, le coût des travaux s’élève à 480 000 € HT… à rajouter aux 450 000 déjà dépensés pour la première tranche. « Mais avec les subventions, la commune ne devrait s’acquitter que de 20 à 25 % du montant total », calcule Aimé Duquenne.
Qui s’est tourné vers la Fondation du patrimoine pour doper un peu la contribution communale. Les dons s’élèvent pour l’instant à 4 914 €. Les associations ont été mises à contribution, vendant un gobelet à l’effigie du coq pour 2 €. Car, pour éviter que la fermeture de leur édifice ne semble trop longue aux Grusonnois, autorités religieuses et séculières ont raccroché le coq au-dessus du clocher, cet été.
Prochain temps fort : la réouverture espérée de Notre-Dame pour célébrer la naissance de son fils, lors de la messe de minuit, le 24 décembre.
source : La Voix du Nord